jeudi 31 juillet 2008

Chapitre 1 - Partie 3

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Chapitre 1 : La femme au Cristal
Partie 3


Le flux. De l’énergie à l’état brut qui dicte les règles de l’univers.

Ivalice, une sphère porteuse de vie dérivant au milieu de l’espace infini.

Sans le flux qui circule librement dans les entrailles de la planète, Ivalice ne serait qu’un immense rocher en perdition dans le vide qui l’entoure. S’élevant à quelques dizaines de kilomètres au dessus du sol, le flux forme une atmosphère propice à l’épanouissement de toute forme de vie. Véritable source d’énergie rayonnante, il illumine la surface d’Ivalice des multiples couleurs qui sont à la base du calendrier Ivalien. Les teintes qu’il fait prendre au ciel se succédant de façon régulière, la notion de cycle a été adoptée comme unité temporelle.
L’apparition de lueurs rouges emplissant le ciel signe le début de la première des six fluances constituant un cycle. A chacune de ses fluances est associée une couleur dominante et lorsque chacune d’elle a embrasé Ivalice, le cycle en cours s’achève pour laisser place au suivant. La teinte du flux changeant imperceptiblement mais constamment, les fluances sont divisées en vingt luxances constituées elles-mêmes de cinquante nuances. De plus, afin de simplifier le décompte des cycles, ceux-ci sont regroupés par centaine que l’on appelle des centycles. C’est ainsi que les âges sont comptés sur Ivalice.
Afin que chaque habitant d’Ivalice interprète les nuances de la même façon, la plupart d’entre eux possède une pierre temporelle appelée pierrelle, fabriquée à partir de flux cristallisé. Le simple contact de cette pierre sur la peau permet à son possesseur de connaître exactement la nuance actuelle.
Mais le flux ne régit pas que le temps et semble posséder de grandes propriétés que les savants cherchent encore à découvrir. Malgré les centycles passés à son étude, de nombreux mystères restent encore inexpliqués et couramment, des Ivaliens racontent avoir observé des phénomènes étranges. Pourtant, parmi tous les récits que Serge avait pu entendre, rien ne ressemblait à ce qu’il avait maintenant sous les yeux.

Au milieu de la pièce flottait une petite boule qui émettait une lumière d’un blanc éclatant. La sphère ne devait pas faire plus de deux centimètres de diamètre, mais son éclat emplissait désormais toute la pièce. Etrangement, malgré l’intensité lumineuse qu’elle développait, Serge n’avait aucun mal à la regarder en face. Il n’était pas ébloui. Sans s’en rendre compte, il fit un pas en avant.
- Qu’est-ce que c’est que ça ?
Il venait de se poser la question à lui-même, comme pour s’assurer qu’il n’était pas encore en train de rêver. Il ne s’attendait pas à ce qu’on lui réponde.
- Viens Hynn, approche-toi, je vais te rendre ce qui t’appartient.
C’était la même voix que celle qu’il avait entendu à son réveil. Une voix de femme, rassurante. Il ne savait pas du tout à qui pouvait appartenir cette voix et pourtant, elle lui semblait si familière. Imperceptiblement, il se rapprochait de la lumière, comme si ces jambes décidaient à sa place de ce qu’il devait faire. Et plus il s’approchait, plus la sphère grossissait. Elle avait désormais la taille de sa tête. Il se risqua alors à poser la première question qui lui vint à l’esprit.
- Qui êtes-vous ? Que me voulez-vous ?
Il n’eut pas à attendre longtemps avant d’obtenir une réponse.
- Mon nom est Lucrécia. Je suis ici pour te rendre ce que je t’ai pris il y a maintenant plus de mille centycles.
- Quoi ? Mais c’est une erreur ! Je ne vous connais pas ! Et je n’ai que 18 centycles !
- Crois-tu qu’une mère n’est pas capable de reconnaître ses enfants ? C’est bien toi, Hynn. Mais le temps presse, rejoins-moi. N’as-tu pas hâte de revoir tes frères et sœurs ?
- Mais je n’ai qu’un frère ! Et je ne m’appelle pas Hynn ! Qui êtes-vous ? C’est impossible, vous ne pouvez pas être ma mère !
Pourtant, malgré toute la résistance qu’il pouvait opposer à cette voix, quelque chose lui disait qu’il pouvait avoir confiance. Un étrange sentiment qui l’obligeait à croire tout ce qu’il entendait. Sans même s’en rendre compte, il n’était plus qu’à vingt centimètres de la sphère qui était alors aussi grande que lui.
- Ne t’en fais pas, je vais répondre à toutes tes questions. Mais nous n’avons pas le temps de trainer, Jénova se réveille et il sera bientôt trop tard.
A cet instant, Serge était entièrement baigné par la lumière qui venait de se dilater à une vitesse inouïe pour remplir toute la pièce. Il n’était toujours pas ébloui, mais il avait beau écarquiller les yeux autant qu’il le pouvait, il ne voyait plus rien autour de lui. Son lit, son bureau, les murs de sa chambre avaient disparu et il n’était entouré que par le vide, un vide apaisant d’une blancheur éclatante.

mercredi 30 juillet 2008

Chapitre 1 - Partie 2

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Chapitre 1 : La femme au Cristal
Partie 2


Altéa est une grande cité au nord du continent d’Octares. Même si elle est entourée par les montagnes et la forêt et n’est donc accessible que par la voie des airs, elle a su se développer et est devenue l’une des plus importantes villes d’Ivalice. En plus de posséder les plus prestigieuses universités de la planète, elle s’est affairée à exploiter les ressources enfouies au cœur des Cintares. Les nombreuses mines qui parcourent le domaine rocheux sont destinées à en extraire l’ilidium qui sert à la fabrication des gils, la monnaie ayant cours en Ivalice. En outre, Altéa jouit d’un excellent climat qui attire les étudiants du monde entier. C’est au milieu de la richesse culturelle et économique de cette ville que vivait Serge.

Lorsqu’il poussa la porte de chez lui, il n’avait toujours pas relevé la tête depuis son départ de l’université. Tout au long du chemin, il s’était répété en boucle les paroles de son professeur. "Repose toi, si tu continues comme ça, tu vas finir par t’écrouler". Malgré cela, il traversa machinalement le salon, grimpa une à une les marches de l’escalier et poussa la porte de la chambre de Xavier. Face à lui, contre le mur du fond, se trouvait le lit de son petit frère. Celui-ci y était allongé, le drap remonté jusqu’aux épaules. Comme il s’y attendait, Xavier n’avait pas bougé depuis qu’il l’avait quitté. Tout son corps était raide, comme tétanisé, et ses bras tendus, complètement figés, reposaient à l’extérieur du linge blanc qui le recouvrait. Ses deux poings serrés tremblaient imperceptiblement, comme si tous les muscles de ses bras étaient contractés et fournissaient un effort considérable. Son visage, pourtant si jovial et rieur habituellement, était crispé dans une attitude de douleur intense.
Cela faisait maintenant 20 fluances que le jeune garçon était dans cet état. Il était parti dans sa chambre pour se reposer et lorsque sa mère l’avait appelé, il n’avait pas répondu. Elle avait alors demandé à Serge d’aller le réveiller, mais quand il était rentré dans la pièce, il l’avait trouvé dans la même position que celle qu’il occupait actuellement. Ses parents et lui avaient alors tout tenté. Mais aucun moyen de le réveiller. Le cycle dernier, les plus grands médecins d’Ivalice étaient venus, mais ce mal leur était totalement inconnu. Après être restés trois fluances entières à son chevet, les docteurs étaient repartis, décrétant qu’ils ne pouvaient rien faire pour lui.
Suivant les conseils qu’il avait reçus une petite luxance plus tôt, Serge rejoignit sa propre chambre et s’allongea sur son lit. Laisser sortir tout ce qu’il avait sur le cœur l’avait soulagé. Il lui semblait qu’il allait enfin pouvoir dormir profondément, comme cela ne lui était plus arrivé depuis longtemps. Il se changea et effectivement, peu de temps après s’être couché, ses yeux se fermèrent et il sombra dans le sommeil.

- Rejoins-moi Hynn…

Serge n’avait aucune idée du temps qu’il avait passé à dormir, mais il lui semblait qu’une voix l’avait réveillé. Il ouvrit les yeux et regarda autour de lui. Il était toujours au fond de son lit, dans l’obscurité de sa chambre dont il avait fermé les volets. Personne. Pourtant, il lui semblait bien avoir entendu une voix. Douce, chaude et étrangement familière. Etait-ce dans son rêve ? Mais quel rêve ? Il se souvenait de cette voix, mais il ne se rappelait pas d’avoir rêvé. Et qui était ce Hynn ? Il n’avait jamais entendu ce nom auparavant. La tête embrumée par toutes ces questions, il décida de se lever. Malgré son étrange réveil, il lui semblait avoir bien récupéré et se sentait plutôt en forme. Encore en pyjama, il se dirigea vers la fenêtre pour laisser entrer la lumière du flux et voir si un nouveau cycle avait commencé. Sa pierrelle aurait très bien pu lui donner cette information mais il aimait s’en rendre compte par lui-même. Il allait pousser le battant pour découvrir la couleur du ciel quand tout à coup, il stoppa net son geste. Il venait d’entendre quelque chose.
- Rejoins-moi Hynn…
A ces mots, Serge se retourna aussitôt. Ce qu’il vit alors, il ne fut pas prêt de l’oublier.

mardi 29 juillet 2008

Chapitre 1 - Partie 1

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FINAL FANTASY - RENAISSANCE


Chapitre 1 : La femme au Cristal
Partie 1


La cloche venait de sonner et les élèves sortaient de l’amphithéâtre dans un brouhaha sonore. Le cours de flux était terminé et alors que la salle se vidait à une vitesse prodigieuse - qui n’étonnait plus le professeur depuis longtemps -, un jeune garçon était encore là, avachi, la tête posée contre la table. De l’endroit où se trouvait l’enseignant, on ne voyait de lui que ses cheveux châtains ébouriffés. L’homme le regarda quelques secondes, l’air amusé, avant d’annoncer :
- Le cours est terminé Serge, tu peux te réveiller.
Le garçon eut un léger sursaut et releva la tête lentement. Il semblait ne plus savoir où il se trouvait. Son visage fin était barré d’une longue trace rouge dessinée par la reliure du cahier sur lequel il s’était assoupi. Il cligna des yeux plusieurs fois avant de se rappeler où il était.
- Oh, pardon monsieur Diguel, je suis désolé !
- Mon cours est-il si ennuyeux que ça, l’interrogea le professeur alors qu’un léger sourire se laissait deviner sur son visage.
- Oh non, pas du tout ! C’est juste que… Il y a longtemps que je n’ai pas vraiment dormi.
- Toujours à cause de ton frère ? Il ne se rétablit toujours pas ?
- Non…
En prononçant ces mots, Serge avait penché la tête pour éviter le regard de son interlocuteur. Celui-ci le regardait et respectait le long silence qui s’était installé. Le sourire qu’il arborait quelques instants auparavant avait disparu et la compassion se lisait nettement dans ses yeux noisette. Puis il détourna le regard du jeune homme et rangea ses notes de cours dans sa sacoche noire. Il était en train de serrer la boucle qui servait à fermer son sac quand le garçon reprit la parole.
- Il n’a pas parlé depuis plus de 3 cycles...
M. Diguel le regardait à nouveau, laissant le choix à son élève de continuer à se confier seulement s’il le souhaitait. Visiblement, Serge avait besoin de parler, mais il était inutile de l’y forcer.
- Aucun médecin n’est capable de nous dire ce qu’il a. Ils n’ont jamais vu ça... Il souffre et personne ne peut l’aider.
Le garçon avait redressé la tête et cherchait du soutien dans le regard de son professeur. Une boule avait commencé à se former dans sa gorge et ses yeux brillaient derrière les larmes qui lui brouillaient la vue. Il ferma alors ses paupières et une goutte coula lentement sur sa joue. Quand il rouvrit les yeux, M. Diguel n’avait pas bougé.
- Il faut que tu te reposes Serge, la fatigue s’accumule. Tu ne peux pas continuer comme ça. Je sais bien que ton frère compte beaucoup pour toi et je comprends que tu veuilles rester auprès de lui, mais tu dois dormir.
- MAIS J’EN SUIS INCAPABLE !
Le garçon avait dit ça avec une telle violence que l’homme eu un léger mouvement de recul. Toute la souffrance qu’il avait gardée en lui venait d’exploser.
- A chaque fois que j’essaie de m’endormir, je vois son visage crispé par la douleur. Je n’arrive pas à me séparer de cette image qui me hante. Alors je reste près de lui. Je préfère autant le voir de mes yeux que de laisser mon esprit fabriquer toutes ces images où je le vois mourir. Il n’y a qu’ici, loin de chez moi, loin de lui, que je réussis à le faire sortir de ma tête suffisamment longtemps pour pouvoir m’endormir.
Il avait dit tout cela d’un seul trait, comme si les mots sortaient tous seuls de sa bouche, comme s’il se les était déjà répété des centaines de fois auparavant.
Sans dire un mot, le professeur s’était rapproché du jeune homme et avait passé son bras derrière ses épaules. Plus un seul mot ne fut prononcé. Serge rangea ses affaires dans son sac et suivit l’homme dans les couloirs vides de l’université. Dehors, le ciel était violet, ce qui annonçait la fin du cycle en cours. Au pied du grand bâtiment, les deux hommes se séparèrent. Alors que Serge prenait le chemin qui le ramenait chez lui, son professeur s’arrêta et se retourna pour voir l’étudiant s’éloigner, la tête basse, le regard perdu au milieu des pavés qui recouvraient la route. A l’instant précis où le garçon tourna à l’angle d’une rue, M. Diguel disparut.

Présentation

Bonjour à tous !

Voilà un nouveau blog destiné à accueillir un roman que je suis en train de créer. En tant que fan du jeu-vidéo Final Fantasy et rôliste du week-end, j'ai d'abord commencé à créer un jeu de rôle basé sur l'univers de FF que j'ai nommé Final Fantasy Dice. Pour pouvoir le tester avec mes amis rôlistes, je me suis mis à écrire un scénario afin de les immerger au mieux dans ce nouvel univers. Au fur et à mesure des folles soirées à arpenter les terres d'Ivalice en compagnie de mes chers camarades, le scénario s'est peu à peu étoffer et l'envie m'est venue de faire partager toutes ces aventures à un plus large public. Je me suis donc mis en tête d'écrire un petit roman que je vais publier sur ce blog. Je n'en suis encore qu'au début, mais je vais essayer de rédiger une partie chaque semaine, ce qui est un défi pour moi, mais ce blog va peut-être m'aider à y parvenir.

Pour les puristes de l'univers de Final Fantasy, je tiens à préciser que j'utilise certains termes et noms qui viennent directement des jeux, mais qu'ils n'ont pas forcément de lien avec celui-ci. Par exemple, le monde d'Ivalice, qui s'est bâti autour de certains épisodes de la saga, n'a rien à voir avec le mien. Ne cherchez donc pas à faire un quelconque lien avec celui-ci. Au contraire, d'autres mots gardent leurs sens d'origine, la monnaie sera donc le gil et les chocobos seront biens nos adorables oiseaux jaunes. Par la suite, si le roman devient conséquent, il est possible que je change tous ces noms.

Voilà, je vais donc rapidement publier le début de cette grande aventure qui, je l'espère, vous passionnera. N'hésitez pas à poster des commentaires pour me dire ce que vous pensez de tout ça et pour m'aider à m'améliorer.

Amicalement,

Cladmaster